[On y était] 1e édition du Festival Beat Hotel Marrakech : Quatres jours d’évasion, de fêtes et de partage dans la ville ocre

Le 28 Mars, nous avons pris la route vers Marrakech pour inaugurer ce tout nouveau festival « Beat Hotel Marrakech » au sensationnel site de l’hotel Fellah. Excellent cadre pour un évènement du genre, joignant tradition marocaine, art et modernité

Tout a commencé le jeudi : Lors de la soirée d’ouverture à la scène INTERZONE, on a assisté á deux acts incroyables du Deep Throat Choir et Master Musicians of Joujouka, sans oublier la clôture qui a été assuré par le passage du digger de cassettes le plus célèbre Awesome Tapes From Africa. Une 1ere soirée magnifique qui nous met en appétit pour la suite du festival.

Cette scène principale -installée dans un grand chapiteau-, a été magnifiquement décorée avec des lampes et une décoration marocaines locales, ce qui la rend totalement à l’aise dans son environnement et son atmosphère. Le son et la lumière de cette scène ont été exceptionnels tout au long du week-end.

Le vendredi fut très mémorable, on a débuté cette 2e journée à la scène SAN REMO au bord de la petite piscine avec un showcase du label marocain Casa Voyager, c’était un bon set assuré par Driss Bennis (OCB) et Youssef Benjelloun (Kosh). En ce jour ensoleillé, sur cette scène, On a eu le plaisir de voir aussi le DJ, producteur et ingénieur du son d’Afrique du Sud Kat La Kat. La DJette basée à Nairobi Coco Em, son set nous a fait voyager dans une aventure éclectique, en plongeant dans l’afro house, le hip hop old et new school, et differents styles de musique africaines. Ainsi que la performance mémorable de Mim Suleiman avec Esa. Ces sets ont été diffusé en direct dans le cadre du Ballantine’s True Music Africa program pour le Beat Hotel.

Vers 19h00, au SPEAKER’S CORNER -la villa des Conferences & Workshops-, on a assisté á une discussion très interessante intitulée « Talking Trance » animé par James Holden, Frank Rynne & Kate Hutchinson.

Après un diner au jardin, Il était temps d’être á la scène INTERZONE pour assister au concert live du groupe d’Alexis Taylor suivit par un live du très attendue Maribou State. Rejoint par Holly Walker, le talentueux duo a joué certaines de leurs meilleures anciennes chansons ainsi que de nouvelles de leur dernier album «Kingdoms in Colour».

Vers minuit, les festivaliers ont dansé entre l’INTERZONE et SAN REMO car il était très difficile de choisir entre le set éclectique de Palm Trax, la techno d’Andrew Weatherall, les sons disco de Hunee et la sélection de morceaux extrêmement variés de Andrew Weatherall et HAAi.

Le Samedi, l’ironie c’est qu’une scène indépendante qui a commencé au festival Glastonbury à Worthy Farm a réussi à amener une partie de ce fameux climat de Glastonbury au Maroc en plein début du pringtemps. Malgré ça, ce troisième jour de festival, fut unique.

Suite aux mauvaises conditions météorologiques de cette journée, l’équipe Beat Hotel s’est assuré que le spectacle continue et a déplacé la scène de SAN REMO à l’intérieur, tout en créant une boîte de nuit temporaire, le résultat était glorieux pour quelques autres sets House/Disco de Not An Animal, Dan Beaumont et Lovefingers.

À la scène INTERZONE, on a eu droit à des performances étonnantes. Le DJ set du Marocain Kosh, les concerts du projet « James Holden & Maalam Houssam Guinia » et Teleman était juste époustouflante. Vers 23 heures, l’enthousiasme grandissait et les festivaliers cherchaient à se plonger dans des rythmes techno. Et quel meilleur moyen que de commencer avec la DJette marocaine Yasmean. Ensuite, il était temps pour clôturer cette scène avec 4 heures back-to-back de Peach & Job Jobse.

Le quatrième et dernier jour fut également mémorable, avec Nabihah Iqbal sur la scène SAN REMO, suivi par l’un des sets les plus attendus de Gilles Peterson, où il mélange de manière ludique différents styles de musique. Le dimanche a connu plusieurs prestations remarquables, et ce avec deux acts magistraux de Flamingods et Young Fathers, ces derniers ont délivré une performance très hypnotisante suivit par un set du talentueux DJ Marocain Polyswitch.

Retour a la scène SAN REMO, Frank Broughton et Bill Brewster, AKA Lowlife, ont joué des joyeux tracks disco et old school electro. Le festival joua sa dernière note avec deux mix impressionnants sur la scène INTERZONE avec un act vraiment captivant de la DJette, productrice et vocaliste Perel suivit par le head du label allemand Running Back: Gerd Janson, ce dernier qui n’a pas manqué à son habitude de jouer des tracks house et disco où les ravers ont dansé une dernière fois avant de quitter le Fellah Hotel.

Malgré les mauvaises conditions météorologiques du samedi et le désir d’une offre plus variée d’artistes marocains, l’édition inaugurale du festival était une intense plongée dans la musique et les arts. Les acts live intimes, les interventions de grands commentateurs culturels et artistes, les sessions au bord de la piscine et à la scène principale nomé INTERZONE, et les soirées secrètes organisées dans la villa tard dans la nuit ont donné au Beat Hotel Marrakech une première sortie qui le reverra sans doute.

Beat Hotel Marrakech se targue d’être un festival d’Arts, Musique, et Culture. Merci à toute l’équipe de l’organisation pour cette belle 1e édition, et pour l’acceuil chaleureux, votre potentiel est vraiment énorme.

Du coup, je n’ai pas trouvé de meilleure phrase pour conclure et résumer ce festival dans sa globalité.

A la prochaine expérience du festival Beat Hotel Marrakech…

« Beat Hotel » du festival de Glastonbury lance son propre festival à Marrakech au printemps 2019

Le club éphémère – et son mantra «Mangez, buvez, dansez» – fait partie des incontournables de Worthy Farm depuis 2011, se diversifiera sur un nouveau continent l’année prochaine avant le festival 2019.

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Beat Hotel Marrakech est un tout nouveau festival de musique, culture et art culinaire qui aura lieu dans la ville rouge. Scène immersive de Glastonbury, l’incontournable du festival prendra place dans son nouvel emplacement au printemps 2019.Du 28 au 31 mars 2019, le Beat Hotel – du nom d’un petit hôtel parisien connu pour avoir hébergé dans les années 50-60 des artistes et écrivains de la Beat Generation – pose ses valises à l’hôtel Fellah.

Le Beat Hotel Marrakech propose une série de concerts et de DJs sets –mettre en vedette une richesse de talent marocain aux côtés d’une foule de DJ anglo-saxon-, des collaborations culinaires uniques et un programme de conférences et workshops avec des grands esprits et des voix d’aujourd’hui”

Connue pour ses programmations de DJs et producteurs sortant des sentiers battus, Beat Hotel se fait le champion de l’équilibre entre dance et créativité artistique.

Découvrez le line-up de cette première édition du Beat Hotel Marrakech :

Music line-up :

Auntie Flo, Alexis Taylor, Andrew Weatherall, Deep Throat Choir, Awesome Tapes From Africa, Bill Brewster & Frank Broughton, Flamingods, Casa Voyager, Dan Beaumont, Gerd Janson, Donna Leake, Driss Bennis, Gilles Peterson, Elder Island, HAAi, Hunee, Job Jobse, Heavenly Jukebox, James Holden & Maalem Houssam Guinia, Mafalda, Moscoman, Master Musicians of Joujouka, Nabihah Iqbal, Nadia Ksaiba, Maribou, Palms Trax, Peach, Young Fathers, Perel, Polyswitch, Teleman, Unabombers + MORE

Conferences & Workshops :

  • Andrew Weatherall & David Keenan – Music, Fiction and Mythology
  • Barry Miles – Morocco, the Beats and the late 60s
  • David Keenan’s Autonomic Tarot
  • Daniel Pinchbeck – Psychedelic Futurism
  • Jade Jasmin – Therapies & Wellbeing
  • Irvine Welsh and DBC Pierre – The Literary Outlaw
  • Laraaji – Morning Sound Therapy
  • Meet the Dream Machine with Frank Rynne
  • Jeremy Deller’s Late Night Cinema
  • Nabihah Iqbal’s Global Frequencies
  • Patternity’s Photo Tour of Marrakech
  • Pip Roberts’ Wakey Wakey Yoga
  • Wolf Sister – Guided Meditation & Tarot

Experiences, showcases and parties présentées par les partenaires du Beat Hotel Marrakech :

  • Bugged Out
  • Heavenly
  • London Loft Party
  • Lowlife
  • Moshi Moshi Records
  • Patternity
  • She’s Lost Control

Line-up des résidents de l’hôtel :

Amateurism, Annabel Fraser, Grainger, Jessin, Justin Gardner, Kimono Gold, Kosh, Lemmy Ashton, Love Glove, Maximitosis, Mike Jones, New, People Get Real, The Sonic Emporium, Yasmean

Le festival prévoit un “line-up” culinaire en conviant plusieurs grands chefs et restaurants, comme Niklas Ekstedt, Salon, Nomad, Black Axel Mangal et Berber & Q, “qui créeront une série de grands banquets chaque jour, apportant leur signature pour revisiter les ingrédients et inspirations locales”, promet l’organisation du festival, Plus d’info ICI

Tout ce qu’on peut dire c’est que Beat Hotel Marrakech est très prometteur avec une communication déjà bien mise en place avant 6 mois de la date de l’évènement. Cette première édition du Beat Hotel Marrakech à suivre de près.

Je vous laisse découvrir la timetable de la série des concerts et de DJ sets

Obtenez tous les détails sur le premier Beat Hotel Marrakech ici

Atlas Electronic presents: The Master Musicians of Joujouka, le 30 Juin 2018 @ Villa Janna, Marrakech

Dans un petit village nommé Jajouka, Bachir Attar et ses musiciens ont repris le flambeau de cette musique basée sur des modulations répétitives et lancinantes menant à la transe. Depuis les années 50, de très nombreux artistes occidentaux se sont intéressés à Jajouka, permettant de donner à ce village une notoriété dépassant largement les frontières marocaines. Paul Bowles, Brian Jones, les Rolling Stones, Patti Smith, John Zorn, pour ne citer qu’eux, ont tous été fascinés par ces musiciens et leurs interminables cérémonies rituelles. C’est à ce moment que ce «groupe de rock de 4000 ans d’âge», tel que le qualifiait William Burroughs, a commencé à montrer son art dans le monde entier.

Sans doute Burroughs exagéra-t-il quelque peu. Mais l’histoire des musiciens de Jajouka est vieille comme le village, articulé autour du sanctuaire de Sidi Ahmed Sheikh qui arriva de Perse en 1300 pour propager l’Islam dans le nord marocain. Des pèlerins affluaient de tout le pays pour bénéficier de ses dons de guérisseur. Les cérémonies étaient rythmées par une musique formalisée dans les palais d’Andalousie par la famille Attar, fondatrice de Jajouka après avoir été expulsée d’Espagne. Une musique hypnotique, interprétée au moyen de percussions, de flûtes de bambou et de ghaïtas (le hautbois arabe) que les villageois perpétueront, en exerçant les pouvoirs thérapeutiques légués par Sidi Ahmed Sheikh.

Cette tradition millénaire aurait pu ne jamais quitter les montagnes du Rif si la Beat Generation, curieuse d’expériences psychédéliques, n’avait découvert son existence dans les vapeurs de kif. En 1968, Brion Gysin, qui avait ouvert un restaurant à Tanger où les musiciens de Jajouka se produisaient tous les soirs, conduisit jusqu’au village Brian Jones, encore guitariste des Rolling Stones. Lequel enregistra sept heures de bandes sur place, matière en 1971 de son album posthume Brian Jones presents : the Pipes of Pan at Jajouka.

Cette année marque le 50e anniversaire de ce moment épique de collaboration interculturelle. Pour célébrer cet anniversaire emblématique et rendre hommage aux sons antiques du Maroc, l’équipe du « Atlas Electronic » a l’honneur de présenter Master Musicians of Joujouka sur le site du festival, Villa Janna, pour un concert exclusif de 4 heures dans l’impressionnant amphithéâtre.

L’album de Brian Jones fit de Jajouka une destination mythique pour les musiciens de l’époque. Le jazzman Ornette Coleman s’y rendit en 1973 pour capter des parties de son album Dancing in Your Head. On raconte que Jimi Hendrix, Ravi Shankar et Jimmy Page firent le déplacement. En 1989, les Rolling Stones enregistrèrent avec les Jajouka, dans un palais de Tanger, Continental Drift, un titre de l’album Steel Wheels. Même Lee Ranaldo (Sonic Youth) est aussi allé se frotter, en 1995, à ces rythmes transcendantaux. Peut-être parce que les Marocains font écho au blues et au rock, en combinant des rythmes violents et des sonorités psychédéliques, de manière à produire une matière à la fois oppressante et apaisante. Le musicien et réalisateur Marc Hurtado, auquel la Cinémathèque consacre actuellement une rétrospective, leur a aussi dédié – avec son frère Eric – un documentaire (Jajouka, quelque chose de bon vient vers toi) en 2012, en plus d’avoir produit l’album The Source des Jajouka la même année.

Lien de l’évènement FB : https://www.facebook.com/events/1687682751359319/

Website : https://atlas-electronic.com