What Happened, Miss Simone ? // Un documentaire qui raconte la vie d’Eunice Maymon (Nina Simone)

J’ai regardé un documentaire produit par Netflix à propos de Nina Simone, la prêtresse de la soul comme elle était appelée, et je vous reviens aujourd’hui pour vous en donner mon avis.

what-happened-miss-simone-poster

Ce documentaire raconte la vie d’Eunice Maymon, petite fille noir qui grandit en Caroline du Sud avec le rêve de devenir la première pianiste classique afro-américaine. Discriminée, elle ne réussit pas à réaliser son rêve et donc commence à chanter dans les cabarets. De là, son chemin vers la gloire. Elle a révolutionné la soul, le jazz, le blues, en ajoutant à ces musiques une influence classique : comme on le dit dans le documentaire, elle ordonne une musique libre et libérée en lui donnant la technique et la rigueur de la musique classique.

Grande artiste, sa vie ne se résume cependant pas qu’à cela : comme toute personne, Nina Simone avait ses démons. En premier lieu, son mari : à la fois s’aimant et se détestant, ils ne pouvaient vivre sans se détruire. Nina dit elle-même qu’elle aime la violence, aussi bien dans la guerre que dans l’amour. Et que c’est pour ça qu’elle aime son mari. Et cependant, elle le quitte, pour se réfugier au Libéria. Ce voyage n’est pas le seul fait de son mariage raté mais aussi de son engagement pour les droits civils des Noirs américains : participant au mouvement des Civil Rights aux côtés de Martin Luther King ou Malcolm X, d’auteurs, dramaturges et penseurs noirs les plus connus de l’époque, elle chante encore et encore pour demander le changement, l’égalité. Seulement ses chansons engagées sont censurées et, quand ses amis meurent les uns après les autres, elle part.

Diagnostiquée bipolaire et maniaco-dépressive sur le tard, sa vie a été marquée par sa maladie. Comme si, pour être un grand artiste (musicien, poète ou ce que vous voudrez), il faut souffrir de troubles psychologiques, une sorte de poète maudit contemporain. Bien sûr, que cela peut s’expliquer rationnellement, mais chacun a ses démons. J’ai ressenti que cette maladie prenait toute la place dans le documentaire, avec des effets d’annonce, de suspense. C’est peut-être voulu, comme la maladie prend de plus en plus de place dans la vie de l’artiste elle prend de plus en plus de place dans le documentaire.

Projet de sa propre fille, il ne s’agit pas ici d’encenser la chanteuse mais de la montrer dans toute sa véracité, aussi bien ses côtés positifs que ses côtés sombres. Toutes les archives, personnelles ou de la radio/télé, sont très importantes aussi : elles permettent de rendre vivante Nina Simone, de la ressusciter pendant une heure et demie environ. Sa voix est omniprésente, aussi bien par ses chansons et ses prestations sur scène, que par des enregistrements faits pour des interviews, des articles, des projets de biographie. Et quelle belle voix !

Je suis quand même un peu déçue que l’on ne nous montre pas plus que ça l’influence qu’elle a pu avoir sur la musique, les artistes qui sont venus après elle et qui s’en réclame, ou alors de façon très succincte. Au final, je vous le recommande, mais plus comme une introduction si c’est une artiste qui vous intrigue, une époque qui vous intéresse, une musique que vous appréciez. Dans le même état d’esprit, je suis interessé de voir le documentaire sur Amy Winehouse, je vous en parlerai peut-être plus en détail dans un autre article.

10ème édition du Festival International du Film Animalier et de l’Environnement du 20 au 23 octobre 2014 @ Théâtre National Mohammed V de Rabat

Organisé par l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable, le FIFALE, premier Festival du genre en Afrique, se définit comme un vecteur d’information, de sensibilisation à la protection de la faune et de la flore à travers les documentaires présentés. Cette édition aura lieu du 20 au 23 Octobre 2014 à 20H00 au Théâtre National Mohammed V à Rabat.

Web : http://www.fifale.com/

10604595_1469168116683330_6770094665990172232_o

10e Anniversaire du FIFALE, un florilège de surprises

Lundi 20 octobre

19H30 Soirée d’Ouverture – Le FIFALE en Afrique –

• Rencontre avec les élèves du collège d’AouinatTorkoz (province d’Assa Zag) pour leur engagement dans la protection de l’environnement

• Découverte du Gabon et de son festival dufilm de Masuku, Nature et Environnement

Mardi 21 Octobre

Séances scolaires et tout public

9H30Les requins blancs de Guadalupe deChristian PETRON

10H30 Maurice et Rodrigues, des îles à partagerde René HEUZEY

14H30African Safari de Ben STASSEN avec laprésence effective de Dany CLEYET-MARREL

19H30 Soirée voyage dans le temps

• Le fabuleux destin de Siam l’éléphantde Jean-Michel CORILLION

• L’empreinte des dinosaures de PierreSTINE

Mercredi 22 octobre

Séances scolaires et tout public

9H30Des gypaètes et des hommes deMathieu Le LAY, Mona Lisa

10H30Finland d’Oliver GOETZL

14H30 Le Coelacanthe, plongée vers nos originesde Gil KEBAILI avec la présenceeffective de Laurent Ballesta

19H30 Soirée Périple dans les lieux les plusretirés d’Afrique

• African Safari de Ben STASSEN avec laprésence effective Dany CLEYET-MARREL

Jeudi 23 octobre

Séances scolaires et tout public

9H30Le rocher de la convoitise de PatrickMASSE

10H30 Vivre en enfer, créatures du froid deVincent AMOUROUX, Mona Lisa

14H30 Un Océan de vie de René HEUZEY

15H00 Mokhtar d’Halima OUARDIRI

19H30 Soirée L’Eau, source de vie

• L’univers au fil de l’eau, de BenoîtREEVES

• La nuit des Géants, clip musical deRené HEUZEY interprété en live parYukimi YAMAMOTO

ENTREE GRATUITE

Festival Internationnal du Film de Femmes de Salé du 22 au 27 Septembre 2014

AFFICHE-8-FESTIVAL-FIFFS-2014

Des rêves qui en génèrent d’autres, des valeurs humanistes qui en appellent d’autres, d’autant plus humaine et universalistes, voilà l’histoire de notre rapport au cinéma, l’histoire de tous que soyons cinéastes professionnels ou cinéphiles humblement dilatantes ; c’est aussi l’histoire du Festival International de Films de Femmes de Salé.
A priori, dès sa gestation, il a été conçu comme Festival consacré aux films de femmes. A posteriori à son éclosion, il était d’ores et déjà, un Festival qui célèbre “le cinéma au féminin”, qui présente des regards croisés de femmes et d’hommes, à travers leurs films et leurs performances artistiques, concernant les univers et les sensibilités féminines.
D’édition en édition, nous découvrons que les questions du genre, telles qu’elle sont traitées, filmées et montrées par ces films au féminin sont indissociables de bien d’autres questions sociales, culturelles, économiques et humaines. D’année en année de nouveaux horizons s’ouvrent devant nous, de nouvelles interrogations s’imposent à nous au point que nous nous trouvons confrontés à un foisonnement d’options et d’approches. C’est ainsi que le Festival à sa
6ème édition, faisant preuve de plus de maturité et de réalisme, c’est senti tenu de faire des choix et de fixer des priorités, tout en adoptons une approche cumulative. C’est ainsi que s’est greffée aux autres volets systématiques institué dans le programme du Festival, un nouveau volet qui en assure l’intersection, par son omniprésence et ses questions partout incontournables.
Ce volet est consacré à un cinéma bien circonscrit dans des sphères régionales, ethniques, linguistiques, culturelles ou autres, un cinéma porteur de questionnements spécifiquement universels. Cette année, pour des raisons que toute la littérature de cette édition, nous rendrons hommage au “cinéma de l’Afrique Sub-Saharienne”.