Des rêves qui en génèrent d’autres, des valeurs humanistes qui en appellent d’autres, d’autant plus humaine et universalistes, voilà l’histoire de notre rapport au cinéma, l’histoire de tous que soyons cinéastes professionnels ou cinéphiles humblement dilatantes ; c’est aussi l’histoire du Festival International de Films de Femmes de Salé.
A priori, dès sa gestation, il a été conçu comme Festival consacré aux films de femmes. A posteriori à son éclosion, il était d’ores et déjà, un Festival qui célèbre “le cinéma au féminin”, qui présente des regards croisés de femmes et d’hommes, à travers leurs films et leurs performances artistiques, concernant les univers et les sensibilités féminines.
D’édition en édition, nous découvrons que les questions du genre, telles qu’elle sont traitées, filmées et montrées par ces films au féminin sont indissociables de bien d’autres questions sociales, culturelles, économiques et humaines. D’année en année de nouveaux horizons s’ouvrent devant nous, de nouvelles interrogations s’imposent à nous au point que nous nous trouvons confrontés à un foisonnement d’options et d’approches. C’est ainsi que le Festival à sa
6ème édition, faisant preuve de plus de maturité et de réalisme, c’est senti tenu de faire des choix et de fixer des priorités, tout en adoptons une approche cumulative. C’est ainsi que s’est greffée aux autres volets systématiques institué dans le programme du Festival, un nouveau volet qui en assure l’intersection, par son omniprésence et ses questions partout incontournables.
Ce volet est consacré à un cinéma bien circonscrit dans des sphères régionales, ethniques, linguistiques, culturelles ou autres, un cinéma porteur de questionnements spécifiquement universels. Cette année, pour des raisons que toute la littérature de cette édition, nous rendrons hommage au “cinéma de l’Afrique Sub-Saharienne”.