L’Afrique en Capitale ouvre le bal demain ! @ Rabat, du 28 mars au 28 avril 2017

Du 28 mars au 28 avril, Rabat, Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture, accueille un mois d’intenses d’activités culturelles : 36 temps forts dans quelque 18 lieux offrant un riche programme gratuit et accessible à tous. Des expositions d’arts plastiques et d’objets du patrimoine, des concerts de musique et des projections de films, des conférences et d’art urbain, seront au rendez-vous, sous forme d’un véritable parcours de découverte.

ART CONTEMPORAIN

Au cœur de la capitale, un premier parcours d’art contemporain relie les galeries Bab Rouah et Bab El Kébir dépendant du ministère de la Culture, les espaces d’exposition des Fondations ONA et CDG et le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain.

GALERIE BAB ROUAH
« Exposition du Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden Marrakech :Macaal »
Du 28 mars au 23 avril 2017

GALERIE BAB EL KEBIR
« Regards croisés »
L’occasion de redécouvrir notre environnement dans l’objectif des artistes photographes africains…

VILLA DES ARTS
« Gaia à travers ses miroirs »
A travers cette exposition de peintures et d’installations, ces artistes représentent la terre dans tous ses états, pour lui rendre hommage et lui témoigner de leur lien fusionnel :
Ahmed Louardighi, Najia Mehadji, Abderrahim Yamou, Pierre Bodo, Jean Goba, Cheri Samba, Calixte Dakpogan, Gonzalo Mabundo, Fabrice Monteiro

ESPACE EXPRESSIONS CDG
« Étoffe des songes »
Pour la première fois au Maroc, une exposition d’œuvres inédites d’Abdoulaye Konaté : un dialogue avec le textile traditionnel marocain et les artisans de Fès.

MUSÉE MOHAMMED VI D’ART MODERNE & CONTEMPORAIN
« Un regard sur l’Afrique »
Un ensemble d’œuvres issues d’une collection privée unique offre une exploration originale des tendances de l’art contemporain africain.

« Présence Commune »
Les artistes Kouka Ntadi et Wahib Chehata réunis au sein du musée et sur le parvis, avec le soutien de la Fondation Montresso*, fruit d’une résidence au Jardin Rouge de Marrakech.

Wahib Chehata
Installé au Mali depuis 2014, le photographe d’origine tunisienne dévoile pour la première fois la série « Renaissance »

Kouka Ntadi
Peintre et artiste hip-hop congolo-français, il a fait du « Guerrier Bantu » le symbole de sa quête de liberté et d’identité.

« Hommage »
Un hommage à trois inspirants photographes qui se sont éteints : Malek Sidibé avec « Reportages maliens », Leila Alaoui avec « Les Marocains » ou encore Othmane Dilami avec « Les musiciens de la transe ».

PATRIMOINE

Deux autres expositions explorent également les richesses du patrimoine et des relations culturelles entre le Maroc et les pays du continent.

La Bibliothèque du Royaume du Maroc organise ainsi, en partenariat avec l’Institut des Etudes Africaines relevant de l’Université Mohammed V, et Barid Al-Maghrib, une exposition « Patrimoine », collection unique de manuscrits anciens révélant les subtilités de la calligraphie arabo-africaine, de cartographie et d’iconographie anciennes mais aussi de la philatélie du continent.

Le musée de Bank Al-Maghrib accueille, quant à lui, « L’Or de l’Afrique », passionnante exposition destinée à un large public qui retrace la longue et riche histoire des relations culturelles et commerciales entre le Maroc et l’autre rive du Sahara. L’objet des échanges est l’or ! Pour l’obtenir, les marchands marocains troquent les marchandises les plus variées : vêtements, objets ou lingots de cuivre, papier, maroquinerie, céramique mais également les cauris et surtout le sel…

CONFÉRENCES

Un cycle de conférences enrichira plus encore l’événement « L’Afrique en Capitale ». Des débats d’idées auront lieu chaque jeudi à l’auditorium du MMVI :

  • le 6 avril, « Journée d’étude sur le patrimoine commun en Afrique » initié par l’Université Mohamed V et l’Institut des Etudes Africaines au Musée Mohammed VI (MMVI) ;
  • le 13 avril, agora africaine « L’Afrique en mouvement : migrations, diaspora et mobilités » ; le 20 avril, salon littéraire « Voix de femmes », conférences organisés par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) en partenariat avec l’Académie du Royaume du Maroc, l’Agence marocaine de la Coopération internationale et l’Université internationale de Rabat au MMVI ;
  • le 27 avril, hommage « Sur les traces de Léopold Sédar Senghor ». Cette dernière conférence est organisée à la prestigieuse Académie du Royaume du Maroc.

CINÉMA

Le monde du cinéma s’associe à l’événement pour célébrer la créativité cinématographique africaine. Le Festival des Ecoles de Cinéma est organisé par l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel et du Cinéma (ISMAC) en partenariat avec le CCM et le Ministère de la Communication avec comme objectif de renforcer la coordination entre les écoles spécialisées du continent. Un programme de master class et de tables rondes est proposé, ainsi que des hommages aux vétérans du cinéma africain et des projections de films du continent aux cinémas Renaissance et 7ème Art.

MUSIQUE

Parce qu’il n’y a pas de célébration africaine sans musique, deux grandes soirées sont organisées au Théâtre National Mohammed V. Pour la soirée inaugurale d’abord, avec le quintet musical et vocal JOKKO qui trace un trait d’union entre le Maroc, le Sénégal, le Mozambique et la Côte d’Ivoire. Les Marocains Foulane Bouhssine au Rebab et Mehdi Nassouli au chant et au guembri, le maître du balafon ivoirien Aly Keita, le Mozambicain Childo Tomas à la basse et le Sénégalais Sega Seck à la batterie nous entrainent dans un groove-funky et bouillonnant, où rythmes et langues se mêlent.

Pour la soirée de clôture, c’est Aziz Sahmaoui, fondateur de l’Orchestre National de Barbès (ONB) qui apportera les dernières notes. Avec sa nouvelle formation, l’University of Gnawa, il poursuit sa recherche de modernisation des musiques du Maghreb mixant gnaoua, chaâbi, jazz, fusion et hits africains…

Tout le long du mois, la Villa des Arts plongera également ses visiteurs dans le rythme avec un rendez-vous chaque vendredi soir avec des artistes africains installés au Maroc :

  • le 7 avril, Keso Ni Sisi, groupe d’artistes de Kinshasa, Brazzaville, Abidjan et de France, proposant un mélange jazz, afrobeat, reggae ;
  • le 14 avril, Africa Bégué, troupe de folklore sénégalais traditionnel ;
  • le 21 avril, Majid Bekkas African Project regroupant des artistes béninois, ivoiriens, marocains, français autour des sonorités d’Afrique profonde métissées en jazz raffiné ;
  • le 28 avril, Africa United, melting pot de musiciens marocco-comorien.

ART URBAIN

Dans une dynamique populaire, « L’Afrique en Capitale » a la volonté d’inscrire aussi ses actions dans l’espace public afin de susciter la curiosité de tous les citoyens. L’événement s’exprime « hors les murs » et « sur les murs » à travers la réalisation de fresques murales, une initiative mise en œuvre en partenariat avec la Fondation Montresso*, la galerie 38 et la Fondation CDG.

Cinq œuvres d’Art urbain s’afficheront donc sur les façades du MMVI (deux fresques de l’artiste ivoirien Médéric Turay), de la CDG (par le peintre allemand Hendrik Beikirch), de la BNRM (par le calligraphe marocain Tarek Benaoum), et de la caserne des pompiers, avenue de France (par le jeune artiste réunionnais Abeilone).

What Happened, Miss Simone ? // Un documentaire qui raconte la vie d’Eunice Maymon (Nina Simone)

J’ai regardé un documentaire produit par Netflix à propos de Nina Simone, la prêtresse de la soul comme elle était appelée, et je vous reviens aujourd’hui pour vous en donner mon avis.

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Ce documentaire raconte la vie d’Eunice Maymon, petite fille noir qui grandit en Caroline du Sud avec le rêve de devenir la première pianiste classique afro-américaine. Discriminée, elle ne réussit pas à réaliser son rêve et donc commence à chanter dans les cabarets. De là, son chemin vers la gloire. Elle a révolutionné la soul, le jazz, le blues, en ajoutant à ces musiques une influence classique : comme on le dit dans le documentaire, elle ordonne une musique libre et libérée en lui donnant la technique et la rigueur de la musique classique.

Grande artiste, sa vie ne se résume cependant pas qu’à cela : comme toute personne, Nina Simone avait ses démons. En premier lieu, son mari : à la fois s’aimant et se détestant, ils ne pouvaient vivre sans se détruire. Nina dit elle-même qu’elle aime la violence, aussi bien dans la guerre que dans l’amour. Et que c’est pour ça qu’elle aime son mari. Et cependant, elle le quitte, pour se réfugier au Libéria. Ce voyage n’est pas le seul fait de son mariage raté mais aussi de son engagement pour les droits civils des Noirs américains : participant au mouvement des Civil Rights aux côtés de Martin Luther King ou Malcolm X, d’auteurs, dramaturges et penseurs noirs les plus connus de l’époque, elle chante encore et encore pour demander le changement, l’égalité. Seulement ses chansons engagées sont censurées et, quand ses amis meurent les uns après les autres, elle part.

Diagnostiquée bipolaire et maniaco-dépressive sur le tard, sa vie a été marquée par sa maladie. Comme si, pour être un grand artiste (musicien, poète ou ce que vous voudrez), il faut souffrir de troubles psychologiques, une sorte de poète maudit contemporain. Bien sûr, que cela peut s’expliquer rationnellement, mais chacun a ses démons. J’ai ressenti que cette maladie prenait toute la place dans le documentaire, avec des effets d’annonce, de suspense. C’est peut-être voulu, comme la maladie prend de plus en plus de place dans la vie de l’artiste elle prend de plus en plus de place dans le documentaire.

Projet de sa propre fille, il ne s’agit pas ici d’encenser la chanteuse mais de la montrer dans toute sa véracité, aussi bien ses côtés positifs que ses côtés sombres. Toutes les archives, personnelles ou de la radio/télé, sont très importantes aussi : elles permettent de rendre vivante Nina Simone, de la ressusciter pendant une heure et demie environ. Sa voix est omniprésente, aussi bien par ses chansons et ses prestations sur scène, que par des enregistrements faits pour des interviews, des articles, des projets de biographie. Et quelle belle voix !

Je suis quand même un peu déçue que l’on ne nous montre pas plus que ça l’influence qu’elle a pu avoir sur la musique, les artistes qui sont venus après elle et qui s’en réclame, ou alors de façon très succincte. Au final, je vous le recommande, mais plus comme une introduction si c’est une artiste qui vous intrigue, une époque qui vous intéresse, une musique que vous appréciez. Dans le même état d’esprit, je suis interessé de voir le documentaire sur Amy Winehouse, je vous en parlerai peut-être plus en détail dans un autre article.

FÊTE DE LA FRANCOPHONIE 2015 @ Rabat, du 16 au 23 Mars 2013

10994220_1702959973264194_7369144762952330724_nle Groupe des Ambassadeurs Francophones au Maroc, le Bureau Maghreb de l’Agence universitaire de la Francophonie, le Conseil Régional de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc s’associent pour offrir au public une semaine de manifestations grand public culturelles et festives à Rabat du 16 au 21 mars dans, le cadre de la Fête de la Francophonie 2015.

Une programation divers et qui promet (des séances de cinéma, des échanges littéraires, des tables-rondes, des concerts et des concours pour les étudiants du Maghreb) sur 3 sites de la capital : la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, le Cinéma Renaissance et le Théâtre Mohammed V :

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Le 3ème Forum Universitaire Maghrébin des Arts qui se déroulera les 18 et 19 mars 2015 à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc :

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Vendredi 20 mars – Table ronde: La Francophonie économique à 10h @ la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

Pour plusieurs francophones convaincus, au-delà de la langue, l’espace francophone est un véritable levier qui peut peser sur les orientations économiques internationales à travers sa population. L’espace francophone peut prétendre être une force économique dans le monde, représentant 16% du produit intérieur brut (PIB) mondial, 14% des réserves mondiales de ressources naturelles et 20% du commerce mondial. Cette table ronde, regroupant décideurs, universitaires et représentants du secteur privé a pour objectif principal de décrypter cette francophonie économique, d’en esquisser les contours, les opportunités et les contraintes. L’exemple concret du Maroc et celui de l’appui du Canada dans la mise en œuvre des actions recommandées seront développés.

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Soirée Slam, Le 20 mars @ Salle Gérard Philipe à 20h, Avec Frédéric Nevchehirlian, Marc Alexandre OHO Bambe, Da Legend et Collectif G38 :

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Festival Internationnal du Film de Femmes de Salé du 22 au 27 Septembre 2014

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Des rêves qui en génèrent d’autres, des valeurs humanistes qui en appellent d’autres, d’autant plus humaine et universalistes, voilà l’histoire de notre rapport au cinéma, l’histoire de tous que soyons cinéastes professionnels ou cinéphiles humblement dilatantes ; c’est aussi l’histoire du Festival International de Films de Femmes de Salé.
A priori, dès sa gestation, il a été conçu comme Festival consacré aux films de femmes. A posteriori à son éclosion, il était d’ores et déjà, un Festival qui célèbre “le cinéma au féminin”, qui présente des regards croisés de femmes et d’hommes, à travers leurs films et leurs performances artistiques, concernant les univers et les sensibilités féminines.
D’édition en édition, nous découvrons que les questions du genre, telles qu’elle sont traitées, filmées et montrées par ces films au féminin sont indissociables de bien d’autres questions sociales, culturelles, économiques et humaines. D’année en année de nouveaux horizons s’ouvrent devant nous, de nouvelles interrogations s’imposent à nous au point que nous nous trouvons confrontés à un foisonnement d’options et d’approches. C’est ainsi que le Festival à sa
6ème édition, faisant preuve de plus de maturité et de réalisme, c’est senti tenu de faire des choix et de fixer des priorités, tout en adoptons une approche cumulative. C’est ainsi que s’est greffée aux autres volets systématiques institué dans le programme du Festival, un nouveau volet qui en assure l’intersection, par son omniprésence et ses questions partout incontournables.
Ce volet est consacré à un cinéma bien circonscrit dans des sphères régionales, ethniques, linguistiques, culturelles ou autres, un cinéma porteur de questionnements spécifiquement universels. Cette année, pour des raisons que toute la littérature de cette édition, nous rendrons hommage au “cinéma de l’Afrique Sub-Saharienne”.